Publication Date
1989
Description
L'estimation des ressources fourrageres d'un territoire passe par la connaissance de la quantite d'herbe produite, de sa disponibilite au cours du temps et clans l'espace, de sa qualite et enfin de la marge d'amelioration possible, en fonction des objectifs de production animale. L'ensemble de ces caracteristiques est raisonne par rapport a un potentiel, en termes d'optimum plutot que de maximum. La plupart des mesures agronomiques necessitant un travail important, ii est essentiel de pouvoir extrapoler !es resultats sur une base biologique fiable : en prairie permanente, la composition floristique. Les facteurs pedoclimatiques et !es modes d'exploitation selectionnent les especes vegetales presentes (Delpech, 1982; Blandin, 1986), dont !'amplitude de repartition peut etre etroite (bonne indicatrice) ou large (peu indicatrice, exemple du dactyle). La prise en compte de !'ensemble des especes presentes clans une station homogene permet d'integrer !es valeurs indicatrices de toutes ces especes, ce qui fournit des indications beaucoup plus precises. La phytosociologie (Braun-Blanquet, 1964) intervient ainsi comme outil preliminaire pour caracteriser la vegetation a etudier et permet d'elaborer une typologie des groupements vegetaux sur des bases rigoureuses et reproductibles. L'un des principaux objectifs de l'etude est done de repondre a la question suivante·: la typologie phytosociologique permetelle de relier des caracteristiques agronomiques stables de production et de qualite fourragere a la composition botanique des stations etudiees, de fa< ;on a fournir un referentiel biologique fiable pour !'utilisation et la gestion du territoire pastoral? L'application a un contexte precis illustre les interets et limites de cette approche, sa complementarite avec !es etudes agronomiques, voire physiologiques. Les resultats presentes concernent la vallee de Peisey-Nancroix (Savoie).
Citation
Vertes, Francoise, "Phytosociologie et Estimation des Resources Fourragres D'un Territoire" (2025). IGC Proceedings (1989-2023). 39.
https://uknowledge.uky.edu/igc/1989/session12/39
Included in
Agricultural Science Commons, Agronomy and Crop Sciences Commons, Plant Biology Commons, Plant Pathology Commons, Soil Science Commons, Weed Science Commons
Phytosociologie et Estimation des Resources Fourragres D'un Territoire
L'estimation des ressources fourrageres d'un territoire passe par la connaissance de la quantite d'herbe produite, de sa disponibilite au cours du temps et clans l'espace, de sa qualite et enfin de la marge d'amelioration possible, en fonction des objectifs de production animale. L'ensemble de ces caracteristiques est raisonne par rapport a un potentiel, en termes d'optimum plutot que de maximum. La plupart des mesures agronomiques necessitant un travail important, ii est essentiel de pouvoir extrapoler !es resultats sur une base biologique fiable : en prairie permanente, la composition floristique. Les facteurs pedoclimatiques et !es modes d'exploitation selectionnent les especes vegetales presentes (Delpech, 1982; Blandin, 1986), dont !'amplitude de repartition peut etre etroite (bonne indicatrice) ou large (peu indicatrice, exemple du dactyle). La prise en compte de !'ensemble des especes presentes clans une station homogene permet d'integrer !es valeurs indicatrices de toutes ces especes, ce qui fournit des indications beaucoup plus precises. La phytosociologie (Braun-Blanquet, 1964) intervient ainsi comme outil preliminaire pour caracteriser la vegetation a etudier et permet d'elaborer une typologie des groupements vegetaux sur des bases rigoureuses et reproductibles. L'un des principaux objectifs de l'etude est done de repondre a la question suivante·: la typologie phytosociologique permetelle de relier des caracteristiques agronomiques stables de production et de qualite fourragere a la composition botanique des stations etudiees, de fa< ;on a fournir un referentiel biologique fiable pour !'utilisation et la gestion du territoire pastoral? L'application a un contexte precis illustre les interets et limites de cette approche, sa complementarite avec !es etudes agronomiques, voire physiologiques. Les resultats presentes concernent la vallee de Peisey-Nancroix (Savoie).